(Version française ci-après)

You recently were appointed as Secretary for Mission with responsibilities for corps mission and social mission. How has your background prepared you for this role?

I'm a long-time Salvationist, committed to the mission, driven by my calling and focused on innovation and transformation. When my wife, Tiffany, and I, accepted the call to officership, we knew from the beginning that this was not about us. It will be and should always be about others. I think about General William Booth's one-word rally cry: “others.” That’s at the root of who we are.

My wife and I are very relational people. We count it a privilege to journey with and learn from people because we don't have all the answers. But when we come together to listen and learn from one another, we can chart new pathways, create new excitement and possibly witness transformation before our eyes.

I often think about our previous appointments, our time in corps, in various divisional headquarters and at territorial headquarters. All those experiences have helped shape us. We must never lose sight of the valuable frontline ministry of this organization because that’s where, most often, transformation happens and where lives are changed.

We’re grateful to have served from Ontario to British Columbia and we’ve observed many different expressions of the Army. As we now move into our new roles at territorial headquarters, we're excited to bring the knowledge, experiences and relationships with us to help the Army move the mission forward to be what God has called us to be.

You mention our “transformational” work. Why is that so important?

I read a quote on Salvationist.ca some time ago that reminded me of where we are and where we need to be. It said, “Are we willing to disrupt the present to achieve a brighter future?” The time has come for us to be a transforming influence like we've never been before.

Yes, we have a storied history, have learned many things and have made a huge impact. But the world has changed, people have changed, and The Salvation Army must continually shift gears to start embracing the world we now live in. Without changing our mission and message, we must examine our methods. And that requires us to disrupt the present.

For the Army to have a future, I believe we need to be effective in transforming the lives of people and leading them to Christ. Our mission is “to share the love of Jesus, to meet human needs and be a transforming influence in the communities of our world.” That’s a powerful statement. If we want to transform the world, we have to pray and we also have to transform our thought processes to become even more effective.

How has mission work changed in the wake of the pandemic?

There is no doubt that COVID-19 has had a huge impact on all walks of society. Our corps have come through a very challenging time, and we have been left with many questions about viability and sustainability. We all need to embrace a new tomorrow, as officers, employees, Salvationists, volunteers, donors, guests and friends. Our corps need to be more outward-focused than ever before. Corps will need to view themselves as the mission team with our corps officers being the mission leaders.

One of the most significant challenges in our territory today is centered around the future viability of our corps. But COVID-19 has taught us that we can move outside of our four walls and be effective in building communities that are just and know the love of Jesus. My fellow Salvationists, the time has come to put your faith into action. Go out into your community and share the love of Jesus, meet human needs and be that transforming influence.

It is no surprise that many corps are struggling to provide effective corps program ministry as we come out of the pandemic, in part because leadership has diminished. Let us pray for the Holy Spirit to breathe new life into our Army and for our officers, soldiers, adherents, employees, volunteers and friends of the Army to be “innovative partners, mobilized to share hope wherever there is hardship.”

What do you want all of our mission partners to know?

I am an optimistic, glass-half-full person. I see possibilities and dreams for a future. For me, it's about surrounding myself and our team with people from different perspectives, working towards a common, unified mission and vision while knowing that we are in this together.

I’m grateful for the people who have gone before us and laid great foundations. What we need to do is build on those foundations. I think about the four territorial strategic pillars that are now in place. One of the pillars—the foundational pillar—is strengthening spiritual health. This will be critical for us moving forward as we work on our faith journey, with the Holy Spirit leading us every step of the way.

I leave you with the question—perhaps our rally cry. Are you willing to disturb the present to achieve a brighter future? I am all in—are you?

Photo credit: Steve Nelson

(Version française)

Œuvre transformatrice

Le lieutenant-colonel Les Marshall, secrétaire de la mission, nous fait part de ses observations sur l’avenir du ministère de l’Armée du Salut.

par le lieutenant-colonel Les Marshall

Q : Vous avez récemment été nommé secrétaire de la mission, rôle pour lequel vous exercez notamment des responsabilités relatives à la mission des postes et à la mission sociale. Selon vous, en quoi votre parcours vous a-t-il préparé à assumer vos nouvelles fonctions?

R : Je suis un salutiste de longue date qui est engagé dans la mission. L’histoire de ma famille est rattachée à celle de l’Armée du Salut depuis cinq générations. Lorsque moi et ma femme, Tiffany, avons répondu à l’appel de la fonction officière, nous savions dès le début que notre engagement ne serait jamais axé sur nous, mais plutôt sur les autres. D’ailleurs, le général William Booth a déjà uniquement utilisé le mot « Autres » lors d’un appel au ralliement. Ce mot représente la pierre angulaire de l’identité salutiste.

Ma femme et moi sommes des personnes qui accordons beaucoup d’importance aux relations avec autrui. Comme nous ne prétendons pas avoir réponse à tout, nous considérons que c’est un privilège d’avoir l’occasion d’apprendre des autres et de partager des expériences avec eux. Tous ensemble, nous pouvons tracer de nouvelles voies emballantes pour l’avenir de notre organisation.

Toutes nos expériences, qu’il s’agisse de nos premières affectations ou du travail accompli au sein de différents quartiers généraux divisionnaires et territoriaux, ont contribué à façonner notre identité. Nous devons toujours garder en tête tout le travail effectué au sein de nos ministères de première ligne, car c’est là que les transformations se produisent. C’est là que des vies sont transformées. C’est là que nous excellons.

Nous sommes reconnaissants d’avoir eu l’occasion de servir les autres – de la Colombie-Britannique en passant par l’Ontario – et d’avoir été témoins de nombreuses formes différentes de la contribution de l’Armée du Salut. Nous avons très hâte, dans le cadre de nos nouvelles responsabilités au quartier général territorial, de mettre à profit notre expérience et nos connaissances acquises grâce aux liens que nous avons tissés; cela nous permettra d’aider l’Armée du Salut à atteindre son plein potentiel.

Q : Vous avez fait allusion au travail de l’organisation qui contribue à produire des « transformations ». Pourquoi l’œuvre transformatrice de l’Armée du Salut est-elle si importante?

R : J’ai récemment lu, sur le site Salvationist.ca, quelque chose qui m’a fait réfléchir à où en est l’Armée du Salut aujourd’hui et à quoi elle doit aspirer en tant qu’organisation : « Sommes-nous prêts à bouleverser l’état actuel des choses pour bâtir un avenir meilleur? ». Il est temps pour l’Armée du Salut d’exercer une influence transformatrice plus que jamais auparavant dans son histoire.

En tant qu’organisation, nous avons beaucoup appris et notre contribution est indéniable durant notre riche histoire de plus de 150 ans. Cela dit, l’humanité a changé et l’Armée du Salut doit continuellement s’adapter pour être au diapason du monde dans lequel nous vivons. Nous devons analyser nos méthodes, sans changer notre mission ni notre message. Une telle démarche nécessite que nous soyons prêts à bouleverser l’état actuel des choses.

Je pense que l’avenir de l’Armée du Salut passe par son efficacité à transformer la vie des gens et à les guider vers Christ. Notre mission est de « (…) manifester l’amour de Jésus-Christ, de répondre aux besoins essentiels des gens et d’exercer une influence transformatrice sur les collectivités »; il s’agit là d’un énoncé puissant! Si nous voulons servir autrui de manière plus efficace et changer le monde, nous devons aussi changer nos façons de penser.

Q : En quoi l’œuvre missionnaire a-t-elle changé depuis la pandémie?

R : La pandémie a entraîné des conséquences importantes dans toutes les sphères de la société. Nos postes ont traversé une période très difficile, et de nombreuses incertitudes persistent sur des enjeux liés à des questions de viabilité et de pérennité. Les occasions d’innovation et de croissance ne se trouvent pas uniquement au sein des équipes de mission qui œuvrent dans les quartiers généraux. En effet, nous devons tous – officiers, employés, salutistes, bénévoles, clients, donateurs, partenaires, etc. – être prêts à regarder l’avenir d’un œil neuf. Nous devons tous être prêts à nous investir dans l’œuvre missionnaire.

Bon nombre d’entre nous admettraient, en toute honnêteté, que les postes ne sont plus ce qu’ils ont déjà été. Le principal défi de l’organisation à l’échelle territoriale est la viabilité des postes. La foi est au cœur de tout ce que nous faisons, et les salutistes sont des personnes qui expriment leur foi par leurs actions. Les salutistes s’impliquent dans leur collectivité et transmettent l’amour de Jésus en servant les autres de façon très concrète. L’Armée du Salut a besoin de personnes engagées qui contribuent aux démarches de transformation.

Alors que la pandémie semble tirer à sa fin, bon nombre de postes peinent à offrir de bons programmes de ministère. Cela s’explique partiellement en raison du départ de dirigeants. Je ne laisse pas entendre que nous devrions revenir à d’anciennes approches, mais plutôt que nous devrions établir et adopter de nouvelles façons de faire dans nos postes. Nous devons motiver les soldats, les membres adhérents et les amis de l’Armée du Salut; nous devons leur demander de nous aider, comme l’indique l’énoncé de vision de l’organisation, à faire en sorte que nous devenions « (…) une organisation partenaire innovante, mobilisée pour faire naître l’espoir dans les situations difficiles (…) ».

Q : Quel message voudriez-vous transmettre à l’ensemble de nos partenaires de mission?

R : Je suis une personne optimiste; quelqu’un qui a tendance à voir le verre à moitié plein. Je crois que notre avenir est rempli d’espoir et de possibilités. Je crois aussi que nous devons nous entourer de personnes ayant des points de vue différents, et nous rappeler que nous œuvrons tous pour une cause commune.

Je suis reconnaissant de la contribution de nos prédécesseurs qui ont posé des assises solides pour notre organisation. Notre objectif consiste d’ailleurs à bâtir l’avenir en nous s’appuyant sur ces assises. Je pense notamment à nos quatre piliers stratégiques établis pour le territoire. L’un de ces piliers, sur lequel reposent fondamentalement nos démarches, est le renforcement de la santé spirituelle. Pour aller de l’avant, il est indispensable de consacrer du temps à notre propre cheminement spirituel, ainsi que d’être en phase avec le Saint-Esprit qui sait nous guider personnellement et en tant qu’organisation.

Au bout du compte, deux chemins s’offrent à nous : nous pouvons garder le statu quo et continuer d’obtenir les mêmes résultats ou, ensemble, nous pouvons bouleverser l’état actuel des choses pour bâtir un avenir meilleur.

Comment

On Wednesday, October 5, 2022, Concerned said:

This is an interesting article, as its contents reflect what has been whispered and discussed in hushed tones for some time now-traditional corps "work" and activity is in marked decline. We are not making many new converts nor is there any real "organic" growth within our ranks.Congregations throughout the territory are aging, shrinking and are generally less committed than in times past. The shortage of officers is well known, not to mention the lack of long term committment by so many.

The problems are not limited to the Army; not at all. Many churhes are experiencing rapid decline in attendance, membership and activity. The causes of this are manifold. Some external, and some internal. Christianity in Canada generally is facing some challenging times.

Where the Army suffers more acutely is that it is (as an evangelical denomination) very small and very unique. In addition, we have masked and have avoided the hard conversations by stressing the overall "good" that we do. And,relative to other Protestant denominations, I suppose we do. But even those endeavours have not been anywhere near the conduit to soldiership they at one time were, if at all. The link between "soup and soap" and "salvation" has never been more tenuous, if not now virtually non-existent.

Sadly, I am hard pressed to share the Colonel's optimism. I wish I could. Only time will tell if it is justified, and I am proven wrong.

On Thursday, September 29, 2022, Sue Derby said:

Outstanding article! Crystal clear and inspiring message.

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